La clé des mots, poésie au cycle III

Il s’agit d’habituer les enfants à lire de la poésie, de leur donner l’envie d’en lire en leur proposant des textes courts, faciles à comprendre, qu’ils pourront s’approprier en écrivant leurs propres textes inspirés par ces lectures.

La poésie doit être un compagnon de tous les jours pour les enfants. L’enseignant peut choisir de lire des poèmes à un moment particulier de la journée, sans les commenter, d’instaurer un rituel (par exemple tous les lundis et jeudis en début d’après-midi…). On peut aussi mettre des recueils à disposition des enfants : Le poète invité de la semaine, et même proposer à l’enfant de découvrir d’autres écrits de l’auteur invité (romans, contes). Ce bain de poésie permet d’aborder l’écrit plus facilement.

On peut travailler, en parallèle, en arts plastiques. Par exemple, si l’on travaille sur le thème des fruits ou des fleurs, on peut réaliser des collages (à partir d’un catalogue de jardinerie…) et réaliser un recueil relié des créations poétiques et graphiques effectuées : les enfants réaliseront leur premier livre de poésie.

Le recueil contient 71 fiches (avec un ou plusieurs poèmes) avec, pour chacune, une « consigne » pour l’élève destinée à l’aider à composer sa propre poésie.

Exemple d’organisation d’une séance.

1. Découverte du poème écrit au tableau ou sur une grande feuille. Le lire, en parler. En dégager le thème. Inviter les enfants à faire librement leurs commentaires. Expliquer certains mots, si besoin.

2. La structure du poème. Mettre en évidence la structure, le squelette du poème, qui va servir de base pour l’écriture.

À nous de compléter les vides. L’enseignant peut écrire un poème collectif avec les enfants pour s’assurer que tous ont bien compris la consigne. Puis chacun se lance dans sa propre création. Ceux qui se sentent plus à l’aise peuvent se défaire de la structure, comme, par exemple, ce poème d’Elise, élève de CM1.

Les enfants sont toujours d’accord. Ils n’ont pas peur de la page blanche puisqu’une partie du poème est déjà écrite. On ne leur demande pas de connaissances particulières, le thème est proche de leur univers, et ils peuvent parler d’eux-mêmes. Certains ont peut être une boîte à trésors chez eux !

3. Écriture du poème

Chaque enfant peut écrire autant de poèmes qu’il le souhaite. Il écrit au brouillon, il peut raturer, faire plusieurs essais. On ne s’occupe pas de l’orthographe, ni de la grammaire. Il s’agit surtout de donner envie d’écrire en toute confiance, sans craindre le regard et le jugement de l’enseignant.

4. Mise en forme du texte

Une fois le texte écrit par l’enfant, l’enseignant le lit. À ce stade, le seul commentaire possible concerne le respect ou non du thème.

L’enfant réécrit son texte au propre ou le tape à l’ordinateur, et c’est à ce moment-là que l’enseignant corrige les éventuelles fautes d’orthographe. Bien souvent, les enfants réagissent et beaucoup se corrigent tout seul.

Le texte imprimé peut être placé dans un dossier personnel, accompagné des illustrations ou réalisations graphiques effectuées.

On peut photocopier le texte en agrandissement pour réaliser des poèmes-affiches, à l’occasion, par exemple, du Printemps des Poètes, manifestation qui a lieu tous les ans au mois de mars. (www.printempsdespoetes.com).

On peut organiser une lecture de poèmes pour les enfants volontaires.

5. Fréquence de cet atelier

Il peut être proposé tous les quinze jours. Quand l’activité est en place, les enfants peuvent travailler et écrire seuls. Au bout de quelques séances, il est possible de proposer à certains enfants cette écriture en atelier autonome.

• Format 21 x 29,7 cm
• 80 pages
• 71 fiches – 85 poèmes d’auteurs contemporains.
• Photocopies autorisées dans le cadre de la classe.
• Écrit par Chantal Couliou.